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Debout, micro ouvert, Au Poste retourne le réel
Debout, micro ouvert, Au Poste retourne le réel Pour défendre les libertés et nourrir le débat à gauche Média 100% live créé par l'écrivain réalisateur David Dufresne Sans montage ni formatage

Clavreul Charlotte

Journaliste

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Charlotte Clavreul n’est pas journaliste au sens classique du terme, mais elle fait partie de celles et ceux sans qui le journalisme indépendant ne pourrait tout simplement pas tenir debout. Depuis 2019, elle dirige le Fonds pour une presse libre (FPL), cette structure née d’un geste fort de Mediapart pour protéger son indépendance, et qui, depuis, trace une voie singulière dans le paysage médiatique français. Moins dans la lumière que les signatures des enquêtes, elle s’active pour que celles-ci puissent exister  libres, solides, non soumises aux pressions du pouvoir ou des actionnaires.

Juriste de formation, diplômée en droits de l’homme et droit humanitaire à la Sorbonne, Clavreul a d’abord exercé dans des arènes où les mots ont le poids du droit : à l’ONU, à l’OIM, puis au Défenseur des droits. Elle y a affûté une expertise de fond sur les libertés publiques, sur les mécanismes de défense des plus vulnérables, sur les nécessaires contre-pouvoirs dans les États dits de droit. Autant d’outils qu’elle met désormais au service de la presse, ce quatrième pouvoir qu’on voudrait parfois reléguer au rang d’accessoire

À la tête du FPL, elle pilote un dispositif unique en France : une structure non lucrative qui garantit l’indépendance financière et éditoriale de Mediapart, tout en redistribuant des fonds à d’autres médias indépendants. Loin d’un mécénat de confort, ces aides vont de 15 000 à 50 000 euros et servent à développer des projets éditoriaux, techniques, ou simplement à faire tenir des médias qui refusent la publicité, les levées de fonds spéculatives ou les rachats hostiles.

Disclose, Le Poulpe, Guiti News, Far Ouest, Le Ravi, Orient XXI, Radio Parleur, tous ces noms, que connaît bien la communauté d’Au Poste, ont bénéficié du soutien du FPL. Et c’est aussi sous l’impulsion de Charlotte Clavreul que le fonds a lancé, en 2021, l’« Appel des indépendants » contre la concentration des médias, un signal d’alarme lancé à une époque où Bolloré rime trop souvent avec information. L’appel réunit en quelques jours 93 rédactions, dans un sursaut collectif et salutaire.

On se souvient de son intervention lors d’une soirée co-présentée par David Dufresne et Nora Bouazzouni, où plus d’une centaine de médias, collectifs et associations s’étaient réunis pour sonner l’alarme : celle d’un paysage médiatique qui s’effrite sous le poids des milliardaires, du mépris institutionnel, et des discours de haine relayés par certains canaux. Elle y plaidait pour une autre voie : celle de la solidarité entre médias, de l’intelligence collective, d’une presse qui ne serait ni marchandise, ni outil de pouvoir.

On l’a également entendue lors d’un débat suivant la projection du film Ithaka, consacré au combat pour la libération de Julian Assange. Une autre scène, un autre combat, mais la même ligne de crête : celle qui relie information, liberté, et droits fondamentaux. Clavreul le répète souvent : sans presse libre, pas de démocratie véritable. Et sans soutien structurel, pas de presse libre.

Elle ne se contente pas de constats. Elle agit. Elle pense le financement autrement, milite pour une reconnaissance institutionnelle et publique du rôle fondamental des médias indépendants. Et ce, avec rigueur mais sans solennité, toujours attentive à la parole des autres, et à la nécessité d'agir en réseau.

Dans un monde où la défiance envers les médias n’a jamais été aussi forte, Charlotte Clavreul ne cherche pas à faire l’unanimité. Elle préfère construire, relier, garantir les conditions d’une information libre.

En tant qu'invité

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