Vernier Virgil
Réalisateur
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Virgil Vernier est un réalisateur et scénariste, né en 1976 à Paris. Après des études de philosophie et de lettres, il entre dans le monde du cinéma en tant qu’acteur, avant de se tourner vers la réalisation au début des années 2000.
Ensemble, nous avions regardé (2023) son court métrage « Kindertotenlieder », puis nous avions débattu de l’embrasement des banlieues à l'automne 2005, survenu après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, poursuivis par la police à Clichy-sous-Bois.
Depuis plus de vingt ans, le réalisateur trace, film après film, les lignes d’une géographie subjective, éclatée et souvent spectrale de la France contemporaine. Formé à la philosophie et au théâtre, Vernier est de ces cinéastes qui n’embrassent pas la fiction comme un refuge, mais comme une chambre d’écho au réel – un réel lacunaire, étrange, parfois inquiétant. Son œuvre, traversée par une tension entre documentaire et mise en scène, fabrique des fictions de l’observation, où les visages anonymes deviennent des figures, et où la banalité cache toujours un arrière-monde symbolique, politique ou sacré.
Ses premiers courts métrages explorent déjà les territoires qui deviendront sa marque de fabrique : la banlieue, la tension entre le réel et l’artifice, et un goût pour l’expérimentation formelle.
Mais c’est avec Mercuriales, son premier long métrage de fiction présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, puis Sophia Antipolis, qu'il impose une vision : celle d’un monde en mutation.
Son travail se poursuit avec des films qui confirment son goût pour les marges, les mystères non résolus, et une certaine forme d’anthropologie poétique. On peut dire de lui que c'est un cartographe des zones troubles.
Chez lui, le constat sociologique se double toujours d’un geste mystique. Il filme les rondes policières comme des processions, les danseuses comme des prêtresses, les employés de centre d’appel comme les héros silencieux d’un culte disparu. En cela, il s’inscrit dans une lignée rare : celle d’un cinéma qui ose convoquer le sacré au cœur du trivial, dans la poussière des zones commerciales, des parkings ou des couloirs d’immeubles.
S’il fallait lui trouver des parrains, on pourrait évoquer Jean Rouch pour l’ethnographie hallucinée, Pedro Costa pour la beauté crépusculaire, ou encore Godard pour l’inquiétude métaphysique et la fragmentation du récit.
Mais Vernier reste une voix singulière, insaisissable, qui filme les absents autant que les vivants, les récits manquants autant que les gestes du quotidien.
Filmographie
Karine (2001)
Chroniques de 2005 (2005)
L'Oiseau d'Or (2006)
Flics (2007)
Autoproduction (2008)
Pandore (2010) co-réalisé avec Sylvain Wavrant
Orléans (2012)
Andorre (2013)
Mercuriales (2014)
Commission de classement des œuvres cinématographiques (2015)
Sophia Antipolis (2018)
Kindertotenlieder (2016) (prix Jean Vigo du court métrage 2022)
Sapphire Crystal (2023)
Imperial Princess (2024)
Web
https://debordements.fr/virgil-vernier/
https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_liste_generique/C_40200_F
https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=203766.html