Anemoyannis Ariane
Etudiante & militante
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La Barricade est un nouveau rendez-vous d’Au Poste, il donne une carte blanche mensuelle à l’activiste Ritchy Thibault. On y évoque aujourd'hui la jeunesse, prise entre l’offensive réactionnaire et une galère sans fin, de la loi “immigration” Parcoursup et le SNU comment prépare-t-elle la riposte ? Sont invités deux jeunes militants : Gwenn Thomas-Alves, président et porte-parole de l’union syndicale Lycéenne et Ariane Anemoyannis, étudiante et militante du Poing Levé.
Sur les plateaux télé, elle ne sourit pas pour faire plaisir. Elle dégaine des punchlines comme d'autres révisent leur code du travail : avec précision, rage et lucidité, 23 ans, étudiante en droit et militante révolutionnaire, elle est devenue en quelques années l’un des visages les plus clairs et les plus tranchants de cette jeunesse qui n’attend plus rien des institutions, mais qui veut tout reprendre.
C’est dans les amphis de Paris 1, alors que le gouvernement lançait sa machine à broyer les trajectoires étudiantes – Parcoursup – qu’Ariane entre en lutte. Elle cofonde Le Poing Levé, collectif étudiant anticapitaliste. Très vite, elle fait le lien entre les galères de bourse, la précarité étudiante, la répression policière et la casse des services publics. Parce que tout est lié, comme le dit l’adage.
Elle rejoint Révolution Permanente, formation politique issue d'une scission du NPA. Pas pour s’enfermer dans des réunions stériles, mais pour créer des ponts concrets entre étudiants, cheminots, ouvriers, soignantes, sans-papiers. On la voit sur les piquets, dans les manifs, dans les AG, dans les médias. Toujours en première ligne, toujours le micro en main quand il faut expliquer, dénoncer, rallier.
Mars 2023 : la réforme des retraites passe en force. 49.3. Étincelle. Ariane s’empare des plateaux télé, face à des éditorialistes qui récitent leur bréviaire libéral. Elle ne plie pas, accuse : « Le 49.3, c’est un crachat à la figure de toute une génération ». Pas un effet de manche. Une réalité qu’elle vit et voit autour d’elle. Elle parle pour une jeunesse qu'on a trop souvent caricaturée en “paresseuse woke” ou en “ultragauche radicalisée”. Elle répond par l’organisation, la stratégie, la solidarité de classe.
Ses combats sont multiples : contre la précarité, contre les violences policières, contre les frontières racistes et la France-forteresse. Elle milite aussi dans Du Pain et des Roses, courant féministe révolutionnaire. Pas de féminisme lavé au marketing ici. On parle d’émancipation par et pour les femmes travailleuses, racisées, précaires.
À chaque apparition, Ariane pose une ligne claire : il ne s’agit plus de gérer un système injuste, mais de le renverser. Non pas dans un grand soir fantasmé, mais en tissant les solidarités concrètes, jour après jour, lutte après lutte. Ce qu’elle appelle “l’auto-organisation des opprimé·es”.
À l’heure où les figures médiatiques jouent les rebelles depuis les salons feutrés de Paris, elle marche avec les sans-papiers, défend les grévistes, s’assied dans les amphis occupés, occupe les facs, descend dans la rue, et refuse la résignation.
Elle ne prétend pas être une icône. Elle ne joue pas la cheffe. Elle s’organise, débat, forme, transmet. Elle incarne cette génération pour qui militer, c’est vivre autrement, et résister au monde tel qu’il est devenu : cynique, brutal, verrouillé. Elle est de celles et ceux qui ouvrent les fenêtres pour faire entrer l’air révolutionnaire.