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Acid Arab

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Médias indépendants, syndicats, associations de défense des droits et mouvements, citoyens artistes, intellectuels, journalistes, vidéastes et personnalités du monde associatif, sportif ou syndical et bien sûr Au Poste  se mobilisent et participent  à un grand événement public le jeudi 27 juin 2024 Place de la République, à Paris pour défendre les libertés  face au le RN qui s’attaquera à toutes si par malheur il accédait au pouvoir.

Ces interventions ont été  ponctuées par des intermèdes musicaux par des grands noms de la scène française.

Acid Arab : la fusion électro-orientale qui bouscule les frontières

Né dans le creuset multiculturel de Paris en 2012, Acid Arab est bien plus qu’un groupe de musique électronique : c’est un laboratoire sonore à la croisée des mondes, une aventure collective qui explore les points de friction et de fusion entre les cultures. À l’origine de ce projet audacieux, on retrouve deux DJ français, Guido Minisky et Hervé Carvalho, rejoints ensuite par le producteur Pierre-Yves Casanova, le claviériste Kenzi Bourras et le batteur Nicolas Borne. Ensemble, ils tissent un dialogue entre les sons acides de la techno occidentale et les musiques traditionnelles du Maghreb, du Moyen-Orient ou de Turquie.

Leur nom, Acid Arab, résume à lui seul leur esthétique : d’un côté, l’acid house, ce courant électro né à Chicago dans les années 1980, reconnaissable à ses sonorités distordues et hypnotiques ; de l’autre, la richesse mélodique et rythmique des musiques arabes, souvent mal représentées ou stéréotypées dans les scènes musicales occidentales. En combinant ces univers, le groupe revendique un espace hybride, décolonisé, où les traditions musicales sont traitées comme des matériaux vivants et non comme des artefacts folkloriques.

Le déclic survient lors d’un voyage en Tunisie, où Minisky et Carvalho découvrent l’énergie brute des musiques locales. Rapidement, ils commencent à collaborer avec des artistes issus de différentes scènes arabes : chanteurs, instrumentistes, producteurs. Ces rencontres donnent naissance à une série de titres qui feront le tour des festivals du monde entier. En 2016, leur premier album "Musique de France" sort sur le label Crammed Discs, et impose leur signature : un son dense, vibrant, organique, où les synthétiseurs TB-303 côtoient l’oud, le saz ou les percussions orientales.

Acid Arab ne se contente pas d’un simple collage esthétique. Leur travail est profondément politique. En pleine montée des crispations identitaires, leur musique défend une vision cosmopolite, affranchie des frontières. Ils donnent la parole à des artistes comme Rizan Said (claviériste syrien), Sofiane Saidi (chanteur algérien), ou A-WA (trio yéménite-israélien), en refusant toute posture d’appropriation. Chaque collaboration est construite sur la rencontre, le respect et la co-création.

Leur second album, "Jdid" (2019), confirme cette approche. Le mot "jdid", qui signifie "nouveau" en arabe, reflète leur volonté de constamment renouveler leur langage. On y retrouve une diversité d’influences encore plus affirmée, entre trance bédouine, raï futuriste, dub syrien et dancefloor global. En 2023, ils poursuivent sur cette lancée avec "٣ (Trois)", où leur son gagne en maturité, oscillant entre intensité club et contemplation mystique.

Sur scène, Acid Arab déploie une énergie magnétique. Loin d’un simple set de DJ, leurs concerts sont de véritables cérémonies païennes où les corps se libèrent, où les identités se frottent, se confrontent et se répondent. Le public, souvent aussi métissé que leur musique, s’y reconnaît : dans cette fusion, chacun trouve un écho, une passerelle entre ses origines et ses désirs.

En un peu plus d’une décennie, Acid Arab est devenu un emblème d’une scène musicale ouverte sur le monde, qui refuse les ghettos culturels et prône l’échange. Leur démarche s’inscrit dans un mouvement plus large d’artistes qui refusent l’enfermement identitaire, en France comme ailleurs. À travers leurs rythmes effervescents et leurs lignes de basse envoûtantes, ils rappellent que la musique peut être un lieu de résistance joyeuse, un espace de recomposition des appartenances, une utopie dansante.

Discographie

2013 : Acid Arab Collections (EP, quatre titres)

2015 : Djazirat El Maghreb (EP, trois titres)

2016 : Musique de France

2019 : Jdid

2023 : Trois

En tant qu'invité

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