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Violences conjugales : quand l'agresseur porte l'uniforme

Violences conjugales : quand l'agresseur porte l'uniforme

Tout a commencé par un électrochoc : en mai 2021, Chahinez Daoud, 31 ans, mère de 3 enfants, meurt brûlée vive par son mari violent. On apprendra deux mois plus tard que le policier qui avait recueilli l'une de ses plaintes pour violences conjugales venait lui-même d’être condamné pour les même faits. Gérald Darmanin annonce alors des mesures sans précédent : tout policier condamné pour violences conjugales ne devra plus être en contact avec le public, dans l’attente d’une décision du conseil de discipline. Deux ans après, comment ces mesures sont-elles appliquées ? Comment policiers et gendarmes gèrent-ils la question des violences faites aux femmes au sein de leurs propres rangs ? 

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Série
Invité(s)
Boutboul Sophie
Durée
Date
23/11/23
  • Féminicide
  • Gendarmerie
  • Investigation
  • Saison 06
  • Violences policières

La journaliste Sophie Boutboul (autrice du remarqué livre-enquête «Silence,on cogne» chez Grasset, 2019) révèle que dans certains commissariats et gendarmeries, les intentions politiques ne sont pas toujours suivies d'effets. En co-réalisation avec la journaliste Ilioné Schultz pour Complément d’enquête, Boutboul a aussi recueilli le témoignage de femmes victimes de leurs conjoints policiers ou gendarmes : abus d’autorité, menace de l’arme, esprit de corps, elle racontent la difficulté, parfois, de se faire entendre au sein des institutions. Sophie Boutboul est venue nous raconter son enquête diffusée ce soir sur France 2. Elle, comme Ilioné Schultz sont membres du collectif Femmes à abattre, déjà invité Au Poste.Une enquête de Sophie Boutboul, Ilioné Schultz et Thomas Lhoste

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Sophie Boutboul prend place dans le canapé orange, et commence à présenter son enquête. Elle est aussi sérieuse que son sujet, attachée à pouvoir retrouver instantanément ses sources dans l’épais dossier qu’elle tient sous le bras.

Après ce féminicide, Gérald Darmanin lance une instruction ministérielle déclarant que “les gendarmes et policiers condamnés définitivement à une peine de prison ferme ou du sursis pour des faits de violences conjugales ne seront plus au contact du public.” Dans les gendarmeries et commissariats, cette instruction ne sera pas toujours appliquée. Pire: ce que l’enquête démontre, c’est que “lorsque des policiers et gendarmes qui commettent des violences conjugales sont laissés en poste, c’est toutes les autres victimes qui peuvent en pâtir” explique Sophie Boutboul. Le documentaire présente un chiffre inédit, obtenu auprès du ministère de l'Intérieur - à prendre avec précaution - après 10 mois d’attente : 910 policiers et gendarmes sont mis en cause depuis 2021 (437 gendarmes, 473 policiers).

Après avoir porté plainte, la peur ne quitte pas nécéssairement les victimes. “Elles disent très clairement qu’elles auront toujours peur que leur agresseur les tuent” relève Sophie Boutboul, décrivant des victimes “isolées” et “prises au piège” d’un conjoint qui contrôle leurs allées et venues, menace d’espionner leur téléphone.

Une phrase revient beaucoup en gendarmerie “les chiens sont acceptés, les femmes sont tolérées”. A ceci s'ajoute un esprit de corps qui crée une omerta --- et une impunité tragiques. Karine avait 24 ans quand elle a été tuée par son ex-conjoint policier. Elle avait alerté le 17, avait déposé plainte, la hiérarchie de son ex-conjoint était au courant, et il n’a pas été désarmé, il n’y a eu aucune mesure de précaution.

Non seulement les policiers et gendarmes condamnés pour violences conjugales sont laissés au contact de victimes, mais ils sont parfois promus à la tête d’unités de lutte contre les violences intrafamiliales…, quand bien même leur ex-conjointe ait signalé les faits.  Et quand un gendarme décide de soutenir la femme victime, ça peut lui être reproché.

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