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Surveillance de masse : comment le Conseil d’État a validé

Surveillance de masse : comment le Conseil d’État a validé

Noémie Levain, avocate et membre de La Quadrature du Net et Arthur Messaud, juriste à la même, étaient <a href="https ://www.twitch.tv/davduf" data-type="URL" data-id="https ://www.twitch.tv/davduf" target="_blank" rel="noreferrer noopener">#AuPoste ce jeudi, 8h45</a>, pour commenter la décision tout récente du Conseil d’État qui autorise la conservation généralisée des données de connexion en dehors des situations exceptionnelles d’état d’urgence sécuritaire. Une réinterprétation totale de la notion de « sécurité nationale » qui comprend désormais l’espionnage économique, le trafic de stupéfiant ou l’organisation de manifestations non-déclarées. Pour la Quadrature : « ce faisant, le Conseil d’État isole la France dans son Frexit sécuritaire et libère les renseignements français des principes de l’État de droit.»

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Série
Invité(s)
Levain Noémie, Messaud Arthur
Durée
Date
29/04/21
  • Algorithme
  • Conseil d’État
  • Renseignement
  • Saison 01
  • Terrorisme
  • La quadrature du Net
  • Surveillance
  • Libertés

Depuis plusieurs années, au moyen de réformes successives du code de la Sécurité Intérieure, l'État fait basculer des missions et des outils dévolus à la police judiciaire vers la police dite « administrative » (contrôles d'identité...). Ainsi, par exemple, les perquisitions qui étaient réservées aux enquêtes deviennent un outil mobilisable à titre « préventif », ce qui est rendu possible par la permissivité du code de la Sécurité Intérieure, plus récent et plus léger que le code juridique.

En 2015, la Quadrature du Net, association de veille juridique à propos des questions numériques, saisit le Conseil d'État au sujet de la conservation des métadonnées des communications des Français, pratique courante mais alors non régulée. Ces métadonnées, que les opérateurs téléphoniques conservent et mettent à disposition pendant un an aux services de police et de renseignement, comprennent les numéros de téléphone que vous appelez, les bornes réseau auxquelles votre téléphone se connecte, et ainsi de suite. Devant l'inaction de ce dernier, l'association porte le sujet directement à l'échelon européen, en 2018, auprès de la cour de Justice de l'UE.

La cour de Justice rend son arrêt en octobre 2020, dans un sens qui satisfait partiellement, à première vue, la requête de la Quadrature : il devient illégal pour un État de conserver les métadonnées, sauf dans un cas d'état d'urgence sécuritaire, un enjeu de « sécurité nationale ». Le Conseil d'État, à la lumière de cet arrêt, examine le contentieux qui oppose désormais la Quadrature du Net à l'État français et qui porte sur l'utilisation des métadonnées aussi bien par la police que par les renseignements. Malgré le mémoire très douteux et « osé » sur lequel l'État expose sa défense, le Conseil d'État finit par rendre une réponse particulièrement fournie et détaillée, qui entérine de manière spectaculaire l'utilisation de ces métadonnées dans le droit français.

Dans cette note, le Conseil d'État prend position politiquement, répond à des questions que la Quadrature n'a pas posé, et entre dans le détail dans les « intérêts fondamentaux de la nation » pour lesquels la surveillance de masse pourra être activée, parmi lesquels :

Les motifs définis par le Conseil d'État sont volontairement flous, sujets à interprétation et surtout très permissifs, aménagés de manière grossière de sorte à englober les organismes susceptibles de remettre en question le modèle existant, ou bien les manifestations (cachées derrière la notion de « violence collective »).

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