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Répression du mouvement écolo : état des lieux. Pourquoi et comment les activistes continuent à se battre

Répression du mouvement écolo : état des lieux. Pourquoi et comment les activistes continuent à se battre

La semaine dernière, un procès à Niort a vu 9 militants répondre d'« avoir organisé une manifestation interdite » contre les méga-bassines. Depuis l'annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre, où on est la répression du mouvement écolo ?

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Série
Invité(s)
Dernière Rénovation | Simon, Le Guet Julien, Pastier Anne-Morwenn
Durée
Date
08/12/23
  • Bassines
  • Bassines non merci
  • Extinction Rebellion
  • Dernière Rénovation
  • Répression
  • Saison 06
  • Sainte-Soline
  • Soulèvements de la terre

On en cause avec Julien Le Guet, porte-parole de Bassines Non Merci, Anne-Morwenn Pastier, hydrologue, et Simon, de Dernière Rénovation. Accusations d'intimidation auprès des agriculteurs, de saccage des champs, d'irresponsabilité dans la manifestation du 25 mars à Sainte Soline : nos invités ont répondu à tout. Et démonté la propagande des préfectures, de la FNSEA, de la Coordination Rurale, du gouvernement. «L'adversité nous oblige à nous solidariser» leur répondent-ils, prêts à continuer la lutte.

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Les nombreux blessés de Sainte-Soline ont fait émerger une critique : les organisations n’ont-elles pas été inconscientes, en envoyant tant de personnes au casse-pipe ? Julien Le Guet, porte parole de Bassines non merci, batelier de profession, rappelle que “l’objectif stratégique était d’entourer la bassine”, pointant l’absurdité de l’opération policière, qui a consisté à “protéger les protections”. Simon, représentant le collectif Dernière Rénovation, ajoute que leur démarche commune est de “dire aux gens la vérité : tant celle du consensus scientifique international que celle sur les risques encourus en participant aux actions”.

Anne-Morwenn Pastier, hydrologue, le rappelle : “on se bat pour un intérêt général, pas pour notre intérêt particulier. Et quand l'intérêt général, c’est la survie de l'espèce, ça pèse dans la balance.” À leur procès, ils ont pu entendre “vous ne représentez rien”. Sur ces mots, Julien Le Guet décrit l’ampleur que représentent “200 organisations qui appellent au mouvement, tous les syndicats qui sont de la partie, des élus, des familles… ça faisait combien de temps qu’il n’y avait pas eu 30.000 personnes en manif en milieu rural ?”

Les militants dénoncent la propagande des préfectures pour diaboliser le mouvement, appelant la population à rester chez elle pour se protéger, et les commerces à fermer. “On a appris que des gens étaient restés chez eux avec une carabine, à attendre qu’on vienne les chercher, alors qu’on était en train de faire la fête le soir, et d’écouter des conférences” raconte Anne-Morwenn Pastier. Quant aux commerces, ils ont plutôt fait un bon chiffre d’affaires, mentionne la géoscientifique. Anne-Morwenn Pastier cite le représentant de la FNSEA - auditionné en tant que victime dans la commission d'enquête parlementaire sur les groupuscules violents - qui, parlant du saccage des champs, évoquait surtout la pollution des débris de grenades.

Julien Le Guet pointe la démesure de la répression : “on a chiffré l’opération policière à Sainte-Soline à 5 millions d’euros. Plus chère que la bassine elle-même.” Par ailleurs, développe-t-il, “quand tu mets ces moyens de l’antiterrorisme sur nos tronches, ça veut dire que le boulot de l’antiterrorisme n’est pas fait. Il y a une vraie responsabilité de la part du gouvernement”.

Si Bassines Non Merci a accepté d’aller à cette Commission, c’est pour “ne pas laisser s’installer dans l’histoire ce récit mensonger, oppresseur et autoritaire” explique Julien Le Guet. Quant aux objectifs de la Commission, d’après Anne-Morwenn Pastier, il s’agissait surtout d’entériner l’idée que “la dégradation de biens, c’est de la violence.”

S’ils sont conscients que le camp d’en face se renforce, de leur côté, “l’adversité nous oblige à nous solidariser” explique Le Guet, lâchant en souriant “J’ai envie de dire, merci Gérald’.

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