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« On ne peut plus rien dire »: le grand détournement de l’extrême droite

« On ne peut plus rien dire »: le grand détournement de l’extrême droite

« On ne peut plus rien dire… vraiment ? » C’est le grand classique des réactionnaires et des éditorialistes de CNews et d'ailleurs. Thomas Hochmann démonte cette rhétorique dans "On ne peut plus rien dire. Liberté d’expression, le grand détournement "(Anamosa, 2024). « Ceux qui prétendent être censurés ne défendent pas la liberté d’expression. Ils se battent pour avoir le droit de manipuler les faits et de propager des discours de haine », explique-t-il.

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Série
Invité(s)
Hochmann Thomas
Durée
Date
18/03/25
  • Constitution
  • Presse
  • Saison 09

L’entretien démarre sur l’évidence : les Zemmour, Praud et autres polémistes d’extrême droite passent leur temps à dénoncer une censure tout en monopolisant les antennes. L’argumentaire repose sur un paradoxe : « Ils disent qu’ils ne peuvent plus parle tout en le disant partout, tout le temps ». Hochmann insiste : la liberté d’expression n’a jamais été un droit absolu. La loi pose des limites nécessaires pour protéger le débat démocratique.

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Fake news, Arcom et impunité médiatique

Les vrais dangers pour la liberté d’expression ne viennent pas de la censure, mais de la désinformation. Hochmann revient sur l’impact massif des médias réactionnaires. « La liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie », cite-t-il d’Hannah Arendt. CNews et C8 inondent l’espace public de fake news, tout en cultivant l’image de martyrs du « politiquement correct ». « Quand l’Arcom sanctionne, la droite crie à la dictature. Quand elle laisse faire, elle est acclamée comme un bastion de la liberté ».

Cancel culture ou juste conséquences ?

On en vient à la fameuse « cancel culture », l’autre épouvantail de l’extrême droite. Hochmann rappelle un cas célèbre : en 1950, un journaliste allemand appelle au boycott du film Le Juif Süss  réalisé par un ancien cinéaste nazi Veit Harlan, La justice allemande tranche : « C’est un usage légitime de la liberté d’expression ». Boycotter n’est pas censurer. De même, protester contre un conférencier, manifester devant une salle, c’est une expression démocratique. En revanche, empêcher physiquement quelqu’un de parler, c’est ce qu’un chercheur avait qualifié de « veto des chahuteurs », une forme de censure.

Zemmour, Dieudonné et la justice face aux discours de haine

Les tribunaux oscillent entre frilosité et répression sélective. Zemmour relaxé pour avoir qualifié les immigrés musulmans de "colons armés" avant d’être condamné en appel. Dieudonné interdit de scène pour ses propos antisémites, puis autorisé à rejouer dès qu’il se retient d’en tenir. Hochmann démonte un argument central des réactionnaires : « Il n’y a pas de "dictature de la pensée". Au contraire, la parole raciste est encore largement tolérée ».

Faut-il limiter la liberté pour la protéger ?

Vient la question brûlante : faut-il interdire certains partis ? Hochmann rappelle qu’en Allemagne, le parti nazi a été dissous après-guerre. L’AFD pourrait-elle subir le même sort aujourd’hui ? Et en France, qu’en est-il du Rassemblement National ? Trop tard, tranche-t-il : « Dissoudre un parti majoritaire ne ferait que le renforcer ». Pourtant, le droit pourrait être un rempart contre les dérives autoritaires… s’il était appliqué avec cohérence.

À ce moment-là, impossible de ne pas penser aux États-Unis. Hochmann met en garde : « Si l’extrême droite prend le pouvoir, elle placera ses juges, et tout l’édifice du droit s’effondrera ». La justice est humaine. Elle peut être un outil de protection démocratique ou un instrument au service des oppresseurs.

Au final, Hochmann défend une idée simple : protéger la liberté d’expression, ce n’est pas la livrer aux mains de ceux qui veulent la détruire.

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La liberté d’expression est-elle vraiment menacée en France ?

Non. Ceux qui se plaignent d’être censurés (Zemmour, Praud, Hanouna…) occupent en réalité une place énorme dans l’espace médiatique. Ce qui est en danger, c’est la possibilité d’un débat démocratique fondé sur des faits, face à la montée des fake news et des discours de haine.

Où se situe la frontière entre critique légitime et discours de haine ?

La loi française interdit l’injure, la diffamation et l’incitation à la haine contre des personnes en raison de leur origine, leur religion, leur genre, etc. Critiquer une idéologie, une religion ou un gouvernement est permis. Ce qui ne l’est pas, c’est d’appeler à la discrimination ou à la violence contre des groupes de personnes.

La cancel culture existe-t-elle vraiment ?

Il y a une confusion entretenue, boycotter un livre, un film ou protester contre un invité, c’est de la liberté d’expression. En revanche, empêcher physiquement quelqu’un de parler, c’est une entrave. L’extrême droite utilise le mot « cancel culture » pour décrédibiliser toute forme de contestation de ses idées.

Pourquoi parle-t-on si peu des sanctions contre CNews et Bolloré ?

Parce qu’elles sont faibles et rarement appliquées. L’Arcom met en garde, met en demeure mais hésite à frapper fort. Pendant ce temps, des chaînes comme CNews continuent de manipuler les faits, influençant largement l’opinion publique. La liberté d’expression, ce n’est pas le droit au mensonge.

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Cet article est le fruit d'un travail humain, d'une retranscription automatique de l'émission par notre AuBotPoste revue et corrigée par la rédaction.

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