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Manuel Bompard : « Macron doit comprendre qu'il a perdu les élections »

Manuel Bompard : « Macron doit comprendre qu'il a perdu les élections »

Macron l'a fait appeler une heure avant l'émission. Le Président voulait convoquer LFI pour causer premier ministre. Bompard a refusé et, par là, tenu parole. Lui qui tout l’été, fut au four et au moulin, en conclave en juillet, à l’Elysée en août, à BFM avant hier soir, il était donc ce soir Au Poste. En direct. Avec le tchat de la communauté aupostienne.

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Série
Invité(s)
Bompard Manuel
Durée
Date
03/09/24
  • Assemblée nationale
  • Constitution
  • Front Populaire
  • LFI
  • RN
  • Saison 08

Manuel Bompard, invité d'Au Poste pour la seconde fois, revient sans détours sur l'impasse politique qui secoue la France. Entre le déni de démocratie de Macron et les manœuvres de couloir pour la nomination d'un.e Premier.e Ministre, le coordinateur de LFI se dresse en défenseur de la souveraineté populaire, plaidant tour à tour pour un motion de censure, une procédure de destitution, et des mobilisations face au coup de force de Macron (samedi 7, on y sera). On a pris le temps, pour parler du fond, comme toujours. Et puis l'actualité a surgi. Edouard Philippe qui annonce sa candidature. PS et Verts qui discutent avec le Président. C’est la rentrée, Au Poste donne tout.

« Macron doit comprendre qu'il a perdu les élections. » C'est par ces mots que Manuel Bompard ouvre la discussion avec le taulier, instaurant d'emblée une atmosphère de confrontation directe. « Demain, on sera à 50 jours sans gouvernement. Ce n'est pas une question politicienne : c'est un déni pur et simple de la démocratie» poursuit-il. Le multiconvoqué ne cherche pas à tempérer son propos : l'heure est grave, et le sentiment de colère, partagé par beaucoup, s'invite sur le plateau d'Au Poste.

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La nomination d'un.e Premier.e Ministre

Le taulier revient sur la question de la nomination du Premier Ministre, soulignant l'opacité des manœuvres actuelles à l'Élysée. Selon Bompard, Macron veut garder la main sur chaque aspect du processus : « Il a déjà choisi le directeur de cabinet du Premier Ministre, sans même nommer ce dernier. Normalement, c'est le Premier Ministre qui devrait choisir son directeur de cabinet. » Une attitude qu'il qualifie de "méprisante" pour les institutions et, par extension, pour la volonté populaire exprimée lors des élections. Pour Bompard, les règles sont simples : le Président nomme, sur la base des résultats des élections, et laisse la majorité relative du NFP former un gouvernement.

Tout au long de l'entretien, Manuel Bompard n'hésite pas à relier les événements actuels à une situation démocratique profondément détériorée. « Macron agit comme si rien ne s'était passé, comme si les élections n'avaient aucune importance. C'est inacceptable. » Le pays semble suspendu, presque paralysé par l'absence de gouvernement depuis près de deux mois.

La mobilisation populaire en réponse

Bompard annonce les actions à venir du NFP, qui ne compte pas rester passif. D'abord, la mobilisation populaire, qui se doit d'être à la hauteur des enjeux. Ensuite, si Lucie Castets devait ne pas être nommée, le NFP déposera une mention de censure pour tout autre gouvernement.

Comme nous l'attentions, Bompard expose la troisième étape : le lancement, le cas échéant, d'une procédure de destitution contre le Président. Cette voie a rarement été empruntée sous la Ve République, mais selon lui, elle est la seule issue face à l'impasse actuelle.

La mise en scène du pouvoir à l’Élysée

Le tchat interroge Manuel Bompard sur le refus du NFP de répondre à l'invitation de l'Élysée pour une seconde consultation. « On ne va pas se rendre disponible dans les quinze minutes pour discuter avec Macron sur un coin de table. Ce genre de méthode, ce n'est pas ainsi que fonctionne une démocratie. »

Pour le coordinateur de LFI, les rendez-vous "express" proposés par le Président dans le décor solennel de l'Elysée proposés par le Président sont une manipulation symbolique poursuivant deux objectifs : imposer l'apparence d'un dialogue afin de légitimer une stratégie déjà définie à huis clos, et étouffer le débat public en forçant l'opposition à se plier aux règles.

« On reçoit un coup de téléphone du bureau du président, quinze minutes avant, pour nous dire de passer. Ça, ce n'est pas une invitation, c'est du mépris. Le but est clair : nous fracturer, nous diviser, et imposer ses choix sous couvert de consultation. » Manuel Bompard est formel : le Nouveau Front Populaire s'est engagé à ne pas participer à des "combines de couloir" visant à fracturer l'unité du mouvement.

Ne rien lâcher face aux manœuvres de division

Tout au long de la rencontre, David Dufresne et Manuel Bompard insistent sur la nécessité de parler du fond, même si la situation actuelle oblige à revenir sur des questions de forme. « Il faut parler de la stratégie, des enjeux réels, mais il est clair que tant que le Président ne nommera pas Lucie Castets, on ne pourra pas avancer. »

Si le pouvoir orchestre des tentatives de division, c'est au NFP d'être à la hauteur du sursaut qui l'a vu naître et de son unité qui lui a permis d'éviter le pire.

Trois questions clés

Quelle est la stratégie du NFP pour contrer le déni démocratique de Macron ?

Le NFP prévoit des actions de mobilisation, une motion de censure, des marches pour le respect de la démocratie. L'objectif étant de ne pas céder aux tentatives de division imposées par l'Élysée, de faire pression pour la nomination de Lucie Castets. Si cette dernière n'était pas nommée, le NFP envisage le lancement d'une procédure de destitution à l'encontre du Président de la République.

Pourquoi le Nouveau Front Populaire refuse-t-il de participer aux consultations de l'Élysée ?

Le NFP estime que ces consultations ne sont qu'un écran de fumée, visant à légitimer un pouvoir qui refuse de respecter les résultats des élections. Les rendez-vous sont organisés à la dernière minute pour affaiblir l'opposition, et le NFP refuse de participer à des "combines de couloir" orchestrées par Macron.

Qui est Lucie Castets ?

Lucie Castets est une haute fonctionnaire désignée par le Nouveau Front Populaire pour devenir Première Ministre suite à la victoire du groupe lors des législatives anticipées de 2024. Le NFP exige que Macron respecte cette désignation, fondée sur les résultats électoraux qui ont mis leur mouvement en tête.

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