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Debout, micro ouvert, Au Poste retourne le réel Pour défendre les libertés et nourrir le débat à gauche Média 100% live créé par l'écrivain réalisateur David Dufresne Sans montage ni formatage
Lucie Castets : l'union de la gauche, bordel !

Lucie Castets : l'union de la gauche, bordel !

Qu’a-t-elle vu du monde politique et de son cirque, des médias et des trahisons, de la conquête du pouvoir à ses rendez-vous à l’Élysée ? Micro ouvert dans la salle et dans le tchat.

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Série
Invité(s)
Castets Lucie
Durée
Date
13/02/25
  • Collectif
  • Saison 09

On l’avait croisée à la Fête de l’Huma, elle avait promis de venir au poste. Parole tenue. Comment Lucie Castets a-t-elle vécu ces huit derniers mois? Du relatif anonymat à la pleine lumière, de la Ville de Paris, où elle était directrice des finances et des achats de la commune, à la première ministrable?

Ensemble, nous avons parlé de Constituante, de budget, de services publics, de négociations noires et de marqueurs rouges, du Pouvoir qui se donne des airs, et de la corruption qui gangrène tout (dans une autre vie, Castets a travaillé pour Tracfin), de datas, de Mélenchon, de Faure, de Tondelier, et d’elle: sa légitimité, son irruption dans le paysage. Deux heures de vérité, deux heures natures.

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« Un tournant majeur de l’histoire »

« Il y a beaucoup de temps d’antenne qui est consacré aux petites querelles à gauche. Moi, ça me désespère. » Elle est arrivée sur l’estrade d’une salle de Césure, à Paris, qui ce soir sert de plateau Au Poste pour une séance publique. Proposée par le Nouveau Front Populaire pour devenir Première ministre à l’issue des législatives de 2024, Lucie Castets déplore la place donnée aux querelles entre les partis de gauche dans la vie politique. Le temps des petites guerres est terminé: « On est à un tournant majeur de l’histoire du monde avec ce qu’il se passe outre-atlantique comme dans l’Union européenne ». Plus question d’aller aux présidentielles divisés. Le 30 novembre dernier, elle a proposé une candidature commune pour les élections de 2027 et tente d’entretenir le désir d’unité à gauche avec « Gagnons ensemble ».

L’union de la gauche, oui, mais jusqu’où ? Lucie Castets se refuse à se prononcer: « Ce n’est pas moi qui décerne des brevets de gauche ». Elle, qui dit refuser de céder à la logique des partis en en   intégrant un, souhaite promouvoir le débat en se fixant une ligne rouge: « réussir à proposer un programme en rupture avec la politique menée ces dernières décennies, en réformant le système ». Dans le cas où la gauche arriverait au pouvoir, elle plaide pour une réétatisation de l’organisation des économies et des sociétés européennes au travers de réformes majeures.

En attendant, dans le tchat, ça s’interroge question légitimité. Lucie Castets n’a ni parti, ni responsabilités et n’est pas élue. Elle fait valoir le soutien des grandes formations à gauche: « Ma légitimité tient au fait que j’ai été désignée par les quatre forces politiques du NFP. » Dans un contexte de présidentialisation du régime, il est urgent pour la gauche de prévenir une éventuelle accession au pouvoir de l’extrême droite. Elle souhaite donner plus de place à l’Assemblée nationale pour lutter contre la concentration du pouvoir.

« J’aurais censuré le budget »

Mais c’est bien avec Emmanuel Macron que le Parti socialiste a entamé des pourparlers. Si le choix a hérissé la France Insoumise, Lucie Castets, elle, soutient la décision: « On a toujours dit qu’on était prêts à négocier si on était amenés à exercer le pouvoir », justifie-t-elle. Les parlementaires de gauche n’ont pas de majorité. Le reconnaître, « c’est simplement se confronter à la réalité » et se donner l’opportunité de fixer des lignes rouges à l’exécutif.

Lucie Castets observe une corrélation entre socialisation et développement d’un pays. Son objectif: réinvestir dans les services publics et se poser la question de la mise en commun de nouvelles dépenses: santé, petite enfance, grand âge. Elle insiste sur le fait qu’elle ne considère pas pour autant toutes les dépenses publiques comme étant bonnes par nature. Pour financer ces socialisations, elle souhaite par exemple réorienter l’effort de financement des entreprises dont le comportement « ne serait pas vertueux ».

L’hypothèse d’une candidature commune

Mais pour aller au bout de ses idées, encore faut-il que la représentante du NFP reste soutenue par les principales composantes de l’accord. Dans le tchat, on lui reproche déjà d’être trop consensuelle, ce qu’elle réfute: « Quand je dis qu’il faut tourner le dos à des micros ajustements pour atténuer les méfaits du capitalisme, je ne pense pas que ce soit particulièrement consensuel ».

Lucie Castets, intéréssée  par la légitimité que confèrent les suffrages , n’était pas candidate lors des dernières élections législatives partielles: la circo était pour LFI qui ne voulait pas s’en séparer. Elle rectifie: c’est son choix personnel de ne pas se présenter. Il aurait été trop compliqué de siéger avec l’un ou l’autre groupe parlementaire du NFP, s’éloignant de fait des autres. La tête d’affiche, dont des militants avaient soufflé le nom aux dirigeants du NFP sait combien le choix du nom a été difficile pour les partis. Elle se souvient de sa surprise quand ils lui en ont fait la proposition: « Je me demande si je n’ai pas lâché un: 'Mais vous en êtes vraiment là ?' ». Quant à savoir si elle serait l’éventuelle candidate commune du NFP en 2027: « On se posera la question si elle m’est posée ».

Qu’est-ce qu’une élection législative partielle ?

On parle d’élection législative partielle lorsqu’elle a lieu en dehors des périodes de campagnes nationales et dans un calendrier particulier. Une telle élection se produit lorsqu’il y a besoin de remplacer un député, comme dans le cas de l’annulation d’une élection par le Conseil constitutionnel, par exemple, ou de démission. Dans ce cas-là, une nouvelle élection doit avoir lieu dans les trois mois.

Quelles sont les conditions pour réformer la constitution ?

Une procédure de révision de la Constitution peut être enclenchée si elle a l’assentiment du président, de son gouvernement, de chacune des deux chambres et, selon s’il s’agit d’un référendum ou non, l’accord des citoyens ou les trois cinquièmes du Congrès. Vingt-cinq révisions constitutionnelles ont été faites sous la cinquième République. La dernière en date, relative à la liberté de recourir à l’IVG, ayant été adoptée en 2024.

En quoi consiste « Gagnons ensemble », l’appel lancé par Marine Tondelier et Lucie Castets ?

C’est un appel à la constitution d’une candidature commune de la gauche pour les élections présidentielles de 2027. L’appel est assorti de la création d’un site, censé servir de « cadre de réflexion et d’actions communes » en vue de la candidature. La proposition intervient le lendemain d’une autre, faite par Jean-Luc Mélenchon, similaire, mais structurée autour de la France Insoumise.

Qu’est-ce qu’un régime « présidentiel » ?

On parle de régime présidentiel ou d’hyper-présidentialisme lorsque l’équilibre entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif est compromis. On assiste alors à une domination du président et de son gouvernement et à une diminution de l’influence du Parlement.

Quel est le parcours professionnel et politique de Lucie Castets ?

Lucie Castets a étudié à Sciences Po Paris et à l’ENA et fait carrière dans l’administration française. Elle a été à la tête de l’une des branches de Tracfin, un service de renseignement contre le blanchiment d’argent. Par la suite, elle devient conseillère aux finances et au budget à la mairie de Paris. Elle a participé à la fondation du collectif Nos services publics, qui lutte contre les coupes budgétaires.

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