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Le tombeur de Castaner : Léo Walter !

Le tombeur de Castaner : Léo Walter !

Directeur d’école rurale, Insoumis depuis des lustres et adepte du Clash (le groupe), devant l’Éternel. Léo Walter, originaire de Forcalquier, fief de Castaner, est député NUPES de la 2e circonscription dAlpes-de-Haute-Provence. Ce mercredi 22 juin 2022, on a pris le café avec lui - serré, relevé, joyeux - durant lequel le député fraichement élu, nous a narré sa campagne, l’arrivée dans l’hémicycle, l’avenir qui s’ouvre. Et les pièges qu’il va falloir déjouer.

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Série
Invité(s)
Walter Léo
Durée
Date
20/06/22
  • Castaner Christophe
  • CNT
  • Nupes
  • Saison 03
  • Assemblée nationale

Dans une ambiance enjouée, Léo Walter nous fait le récit de la soirée électorale. D'abord l'espoir de vaincre Christophe Castaner. Puis les doutes sur une éventuelle défaite. Puis le tour des bureaux de vote, le jour du scrutin, avec sa suppléante Alice Allamel. Et, enfin, le constat d'une participation en hausse, notamment dans les quartiers populaires : « On s'est dit, ça peut peut-être le faire. » Prudent, Léo Walter attend les résultats avant d'exulter avec toute la salle. Tout simplement incroyable. Et pour finir, un coup de fil de la préfète d'Alpes-de-Haute-Provence qui invite le nouveau député à la préfecture ;  sourire de Léo Walter et léger rire de David Dufresne.

Retour sur le parcours militant du nouveau député. Léo Walter est né en 1972, directeur d'une école (deux classes), il a débuté son action politique dans les milieux à tendance anarchiste. Du syndicalisme à la Confédération Nationale du Travail (CNT), jusqu'à son entrée au Front de Gauche, Léo Walter poursuit maintenant son combat à la France Insoumise. Le député rappelle l'origine de ce choix, signe d'un désarroi « après avoir passé trop d'années à râler les soirs d'élections ». Pendant longtemps Léo Walter a voté blanc, parce qu'il ne trouvait pas de force politique répondant à ses attentes. Son engagement s'incarne surtout autour de valeurs fortes. Celles de la confrontation d'idées et du débat : « A la France Insoumise, il y a une assemblée générale au vrai sens du terme (ouverte à toutes et tous). C'est cette assemblée générale qui nous a désignés candidats avec Alice Allamel, et qui a décidé tout au long de la campagne ce qu'on allait faire, et comment on allait le faire. » Ce parcours a permis à Léo Walter de développer au fil du temps, une posture publique.

Avec un score de 51,5 % des voix contre 48,5%, Léo Walter renverse Christophe Castaner, l'ancien ministre de l'Intérieur de la majorité présidentielle. Pour expliquer ce résultat, Léo Walter rapporte la détestation des habitants de Forcalquier envers son rival : « treize panneaux ont été recouverts avec une photo détournée de Christophe Castaner en gilet jaune avec un œil en moins. Et puis autour de Manosque, Sisteron et Forcalquier, l'inscription sur les routes : "Virez Castaner, svp" en lettres géantes ». Idem sur les réseaux sociaux. Le néo député raconte la transformation d'un Castaner, homme politique devenu arrogant et courtisan au fil des années, loin de la personne qui participait auparavant au carnaval de sa commune, déguisé en membre du groupe Kiss (véridique).

Léo Walter réplique : « comme le veut l'adage, je crois que le pouvoir corrompt et que le pouvoir absolu corrompt absolument ». Conscient de son nouveau statut, il poursuit : « je ne peux rien garantir pour moi non plus, c'est bien ce qui m'inquiète ». Pour rassurer, Léo Walter mentionne son entourage très proche, le travail en équipe avec ses collaborateurs « qui ne le laisseront jamais faire » et puis son train de vie, simple. En ce qui concerne son poste de directeur d'école, Léo Walter a été remplacé.

Léo Walter fait part de son étonnement et des retours très positifs et enthousiastes lors de sa campagne : « ça n'a jamais été aussi rapide de faire basculer les gens ». Le député souligne la forte mobilisation durant le mouvement des gilets jaunes, du fait : « d'un département qui est très rural, avec un taux de pauvreté nettement supérieur au taux national. Une réalité quotidienne qui témoigne de l'augmentation du prix de l'essence, des prix des loyers et de la nourriture. »

Puis une manifestation à Manosque en mars 2019 qui a été réprimée très violemment. Le  thème de la Police est abordé lors d'un débat sur BFM Alpes. Dans ce cadre, Léo Walter cite l'avocat Henri Leclerc ; ancien président de la Ligue des droits de l'homme : « la police tue c'est un constat, la question est de savoir si elle a le droit de le faire ». Une citation pour affirmer que l'ancien ministre de l'Intérieur a réécrit la doctrine de maintien de l'ordre, une réécriture initiée sous Manuel Valls et qui s'est poursuivie sous le gouvernement Macron. Une doctrine qui tourne le dos aux principes du maintien de l'ordre, fondés sur le respect des manifestants, éviter d'aller au contact et de créer de la violence.

Séquence qui émeut David Dufresne et le chat : « c'est un chant de militants ». Comme tout nouveau député, il a eu droit à une visite de l'Assemblée nationale. Léo Walter décrit le décalage ahurissant, entre le décorum luxueux des lieux et le peuple qu'il représente. « L'arrivée à l'Assemblée nationale, c'est quelque chose de dingue. La prise de fonction est un parcours à la fois administratif, symbolique et médiatique. C'est un moment solennel qui légitime la responsabilité qui m'incombe. »

Faisant le point sur le rôle de l'Assemblée nationale, comme le lieu où se noue et se décide la politique de la nation. Léo Walter sait que les semaines et les mois prochains s'annoncent chargés et peu rassurants. Il dit vouloir refuser de céder aux attaques faites à son parti : provoquer l'immobilisme de la nation et la paralysie, ou encore « être accusés, dès qu'on va voter une proposition de l'extrême droite ».

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