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Le collectif qui rend le droit populaire : Droit dans les yeux, 23 femmes et une mission

Le collectif qui rend le droit populaire : Droit dans les yeux, 23 femmes et une mission

L'association, composée de 23 jeunes femmes, étudiantes ou en début de carrière, est née dans le sillage du meurtre de Nahel. Vive la parole émergente !

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Série
Invité(s)
Aribi Inès, Zerbouhi Salomé
Durée
Date
09/04/25
  • Banlieue
  • Quartiers populaires
  • Saison 09
  • Justice
  • Défenseur des droits

Elles arrivent en douceur, avec des sourires francs, une voix posée. Mais très vite, la puissance de leur engagement nous cloue au siège. Salomé Zerbouhui et Inès Aribi ne font pas de politique au sens classique. Elles font mieux : elles politisent le quotidien. Avec leur collectif Droit dans les yeux, elles expliquent le droit aux jeunes des quartiers populaires. Pas avec des grands discours, non. Avec des fiches, des quizz, des serious games, des ateliers, des exemples concrets, de la culture urbaine, du goûter, et une bonne dose de bienveillance.

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Le droit comme outil d’autodéfense

Tout est parti d’un tweet, après les révoltes urbaines liées à la mort de Nahel. Très vite, elles créent un collectif, puis une association. À 23 femmes, étudiantes, juristes, travailleuses sociales, elles décident de rendre le droit accessible. Leur diagnostic ? Le non-recours. L’ignorance. L’abandon. 34 % de RSA non réclamés. Des jeunes qui ne savent pas qu’ils peuvent contester un refus de master. Des femmes qui ignorent leurs droits au travail pendant la grossesse.

Le tchat est immédiatement conquis : « On dirait des avocates de la vraie vie », commente Fatima92.

Ateliers face à la police : apprendre à survivre

Le moment fort de l’émission, c’est quand elles racontent leurs ateliers sur les interventions policières. Dans chaque salle, quasiment tous les jeunes ont déjà été contrôlés. Les filles, rarement seules, mais toujours quand elles sont avec un garçon. Les récits de violences policières fusent. Certains ont peur de boire un verre d’eau en garde à vue, d’autres ignorent s’ils peuvent refuser leurs empreintes.

Et là, le tchat dégaine : « Le droit, version street crédible. Merci. » (Karim91).

Des jeux, des buzzers, et du savoir

Le génie de Droit dans les yeux, c’est la forme autant que le fond. Les jeunes apprennent en jouant. Des jeux de cartes pour les droits des enfants, des buzzers pour les quiz, des simulations de garde à vue, des débats sur des propositions de loi… parfois anonymisées pour provoquer la réflexion. Et toujours, une porte ouverte pour poser une question, exprimer une angoisse, raconter un vécu.

Ce qu’on dit des quartiers, ce qu’on tait de leur réalité

Dans un moment très fort, elles parlent de la souffrance de ne pas être représentées. Des rôles modèles qui trahissent. De la double peine : être visible, et en payer le prix. Et de cette culture urbaine qui parfois renforce les stéréotypes… mais qui peut aussi être un outil de conscientisation.

Lutter, transmettre, sans se brûler

L’émission se clôt sur une note plus intime. Leur exposition émotionnelle. Les récits qu’on encaisse. Les confidences inattendues. Le besoin de débriefer, de se soutenir. Mais aussi la fierté d’avoir choisi cette voie. D’être là, ensemble, pour faire bouger les lignes — à hauteur de quartier, à hauteur de dignité.

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Pourquoi l’association Droit dans les yeux s’est-elle créée en réponse aux violences policières et aux révoltes urbaines ?

Parce que la mort de Nahel et les révoltes qui ont suivi ont révélé une méconnaissance massive des droits chez les jeunes issus des quartiers populaires. Droit dans les yeux est née pour combler ce vide, transmettre les bases juridiques essentielles et permettre une autodéfense citoyenne face aux abus.

Comment les ateliers d’éducation populaire au droit de Droit dans les yeux se différencient-ils des approches traditionnelles ?

Parce qu’ils s’appuient sur une pédagogie active et ludique, avec des jeux, des quiz, des mises en situation, et une parole libre. Contrairement aux dispositifs institutionnels, ici le savoir circule horizontalement et part du vécu des jeunes.

Quels types de droits sociaux et juridiques sont abordés dans les ateliers menés par Droit dans les yeux ?

Le droit en garde à vue, le droit des locataires, le droit des étudiant·es, l’accès au RSA, la naturalisation, le recours administratif… En clair : tous les droits du quotidien souvent bafoués ou ignorés, avec un objectif clair : lutter contre le non-recours.

Pourquoi la question des discriminations et des violences policières est-elle centrale dans les ateliers de l’association ?

Parce que ces violences sont omniprésentes dans les témoignages recueillis. Les jeunes sont massivement confrontés à des contrôles d’identité abusifs, à la garde à vue, à la peur de la police. Ces réalités imposent de faire du droit un outil de survie — et de riposte.

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Cet article est le fruit d'un travail humain, d'une retranscription automatique de l'émission par notre AuBotPoste revue et corrigée par la rédaction.

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