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Et la République, bordel ? François Ruffin convoqué Au Poste

Et la République, bordel ? François Ruffin convoqué Au Poste

LVMH, les Bernard (Arnault et Squarcini), Debout les femmes, la police, l’Assemblée, Brel et tout le tralala. On a pris le café avec le député de la 1ère circonscription de la Somme. Drôle, vif, profond.

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Série
Invité(s)
Ruffin François
Durée
Date
13/01/22
  • Brel Jacques
  • Arnault Bernard
  • Fakir
  • LVMH
  • Saison 03
  • Squarcini Bernard
  • Tarnac

François Ruffin commence par un rappel des faits concernant l'affaire LVMH et Bernard Arnault, la fouille des poubelles de Fakir, le tournage de Merci patron à l'occasion duquel Bernard Squarcini s'intéresse à lui et à sa vie privée. Pour lui, il y a une grande disproportion entre le petit groupe d'activistes/journalistes qu'ils sont et les forces qui se présentent à eux, parmi lesquelles, Squarcini, dit  « le Squale », ancien patron de la DCRI, qui a créé sa boîte privée et travaille dorénavant pour l'homme le plus riche du monde.

A propos des suites judiciaires de l'affaire, de la convention de la CJIP (convention judiciaire d'intérêt public), des 10 millions d'euros versés à la justice par le patron du plus grand groupe de luxe au monde car « cela permet une solution rapide et efficace faisant rentrer de l'argent dans les caisses de l'État », dixit la juge,  Ruffin ne peut s'empêcher « de regarder ça avec un œil rigolard. La justice est officiellement achetée ». Il précisera également qu'il n'a pas lui-même reçu cet argent : « Ce serait un financement de la presse alternative original », dit-il en rigolant.

David Dufresne rapporte une question du chat : « Être infiltré par un espion pour le compte d'un milliardaire, est-ce que ce n'est pas le symptôme de notre temps ? » François Ruffin précise que cela se fait avec la complicité de l'Etat. Il présente divers exemples de cette complicité : l'inauguration de la fondation LVMH par François Hollande, alors Président de la République, les repas hebdomadaires d'Emmanuel Macron et sa femme chez Bernard Arnault, en compagnie notamment de Xavier Niel.

Un intervenant dans le chat demande si « on peut encore dire que les journalistes ont une liberté d'expression dans ce pays ? » Pour le député, ils en auraient même plus qu'il y a 30 ans. Vient ensuite la question de l'utilisation de la presse comme instrument de pouvoir par les milliardaires, mais également l'impact de leur mainmise dans le cadre du travail législatif. Et à ce propos, pour François Ruffin, il est « évident que cela provoque une auto-censure sur les dossiers ».

La discussion bascule sur son travail à l'Assemblée, et notamment à propos de la loi sécurité globale, sur l'obsession du contrôle du gouvernement, et du détachement des masses de l'idéologie dominante.

David Dufresne aborde le second objet de la convocation de François Ruffin #auPoste : le livre Que faire de la police ?, issu d'une commission des lois sur les techniques d'immobilisation policière dont le député était rapporteur, occasion à laquelle il avait auditionné le tenancier de l'émission, en sa qualité de documentariste. François Ruffin revient sur les deux notions qu'il distingue dans son travail, la fonction législative pour laquelle il ne se fait « aucune illusion », et la fonction de représentation, qui fonctionne mieux que ce qu'il espérait. Il aime d'ailleurs à se décrire comme « représentant de la Nation » et « animateur démocratique ». Qu'a-t-il retenu, à propos de la police, des différentes auditions qu'il a faites, de chercheurs, d'avocats, de collectifs, demande Dufresne ? Pour Ruffin, le problème principal vient du fait qu'il n'y ait plus de projet politique pour la police. Par ailleurs, la justice porte une responsabilité : le député évoque « l'inceste police/justice », qui rejoint le début de l'entretien et la discussion sur LVMH. La boucle est bouclée.

L'émission se termine par quelques mots sur Jacques Brel, son verbe et l'envoûtement qu'il procure.

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